Happy Q va à la messe

Hier matin, j’ai enfilé des Tods à picots et hauts talons, une jupe en crèpe noir de chez Prada d’il y a 3 ans, un blouson en peau retournée Barbara Bui et, à grands pas je me suis rendue place Saint Germain des Prés… non non pas aux Deux Magots, ni à la Société, ni à la Hune, ni au Bonaparte… non, à l’église. Continuer la lecture de Happy Q va à la messe

Pas si clean !

Les hommes fous de leur voiture me font peur. Je ne parle pas de ceux qui aiment la conduite et prennent soin un minimum de leur véhicule. Non j’évoque là ceux qui consultent leur appli « L’éléphant bleu » à la moindre poussière supputée et démarre leur week-end en trombe par un passage au garage, celui qui propose les finitions au chiffon. Continuer la lecture de Pas si clean !

Flash Back

Alors après 3 semaines d’Amérique la moins profonde, de Boston à LA et de San Francisco à Cape Cod, l’envie de poser mes valises me saisit soudain, au propre comme au figuré. Et histoire de me réancrer dans des fondamentaux familiaux je saute dans le premier train, et me laisse glisser lentement vers le sud de la France. Continuer la lecture de Flash Back

Dîner plombé 2

Vous avez déjà plombé le précédent dîner avec votre possible non-vote, et pour vous faire pardonner de cette bévue si peu citoyenne, vous faites un retour d’invitation. Vous avez mis les petits plats dans les grands, repassé la nappe brodée, exhumé la cristallerie, sorti l’habituelle bouteille de Clos du Marquis 1988 dont le stock se réduit au fil des festivités, et l’épaule d’agneau attend dans le four ses derniers instants. Vous vous êtes juré d’éviter la conversation sur la politique, ce qui n’est pas évident à 3 jours du second tour, et vous prévoyez de la faire dévier sur “l’immobilier à Paris”, sujet qui non seulement anime les propos mais réconcilie tout le monde. Continuer la lecture de Dîner plombé 2

Les clameurs se sont tues

L’action se passe à Séville, vendredi 27 avril. 3H, 6 toros et 1 oreille. A chaque taureau, le temps change, on passe du soleil à la pluie, de l’ennui à la gloire. David Mora (le matador, pas le comédien) est le genre d’homme qui ne laisse pas indifférent(e) autant à la lecture de sa bio qu’à la vue de sa silhouette quand elle s’élance dans l’arène pour y affronter un toro hypra vénère. On tremble pour lui mais sa confiance est grande et ses “cojones” demeurent prudemment calées dans une coque en demi-bol semi-dure qui donne à son pantalon doré un relief particulier. Après une longue observation de la topologie vestimentaire du toréador, je puis affirmer, non sans m’interroger, non sans rêveries annexes, que ces messieurs portent TOUS leurs parties à gauche. Pourquoi ? parce que du côté du cœur peut-être ? il nous plaît toujours de le penser. Moulé dans son habit de lumière, fierté et dignité en bannière, ce matador incarne la bravoure dans l’adversité, la distinction dans le geste et la précision dans la résolution. Sa façon de toréer n’est jamais défensive et l’envoie même dans une chorégraphie de postures ultra cambrées, totalement arrogantes, qui s’alternent avec une série de passes amples à muleta basse. Tout ça est d’un SEX !!! mammammia. Je me sens comme une américaine obèse devant un spectacle de Chippendales. Sans faire de prosélytisme pour les courses de toros, il n’empêche que tout ceci est d’une beauté, d’une force et d’une ferveur qui siéent merveilleusement à la Maestranza (nom des arènes de Séville). Le public retient son souffle surtout quand après une faene (ensemble de passes) de la mort absolument sublime, le toro, une bête de 476 kilos, envoie en l’air notre danseur  dans un salto vrillé qui le fait pratiquement retomber sur ses pieds. Allez savoir pourquoi à ce moment là, Happy Quinqua était là pour prendre la photo !! Il y a des moments comme ça. La mise à mort est presque parfaite mais la puntilla sera nécessaire pour en finir. Cet homme est un virtuose, le public est déchaîné, chacun sort son mouchoir blanc et l’agite pour signifier l’hommage et le contentement. La présidence accordera 1 oreille à la prestation. Moi, je lui en aurais donné 2. David Mora est mon héros du moment. Qu’on se le dise.

Se répandre, se tenir, ralentir

La part de voix de notre ego sur l’internet revêt mille représentations, Facebook se substitue au psy, Twitter est le baromètre de nos émotions et Linkedin sur lequel nous nous valorisons les uns les autres nous rappelle régulièrement à son bon souvenir. Tout ce mal qu’on se donne pour être aimés, pour être lus, achetés, ou vendus, ou pour séduire, ou alors juste pour exister. Continuer la lecture de Se répandre, se tenir, ralentir