Il y a la route des vins, la route 66, la route du Rhum, et puis il y a la route des Feuilles. On la sillonne en traversant le Connecticut entre Lichfield et Waterbury, de fin septembre à la mi-octobre. Durant ces courtes semaines, les arbres se parent de cette flamboyance végétale et saisonnière dont les couleurs, un mélange de roux, de rouges et de jaune fluo, auraient rendu dingue Seurat. Cette luxuriance inspira Mark Twain, un gars du coin, et quelques peintres, même si bien peu dépassèrent les frontières de l’état. Nous sommes dans la Nouvelle Angleterre profonde, un état coincé entre New York et Boston, un peu week-end, un peu dortoir, très léché, très propret avec pas grand chose qui dépasse.
Là, on peut trouver des manoirs du début du siècle construits dans les années 30 et reproduisant à l’identique quelque gentihommière britannique. Ces anciens pensionnats sont aujourdhui des B&B, et en cette saison, on les croirait hantés s’ils n’étaient chaleureusement tenus et entretenus par des new yorkais passés directement du burn-out aux hybrides de pétunias.
Le retour dans la ville reprogramme aussi sec les esprits reposés.
L’agitation de New York pénètre dans le sang instillant cette énergie dont tout le monde parle et que, par la présente, je vous confirme.
3 Comments
Latanya
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M.
Latanya, je sens que vous n’êtes pas un humain mais un robot,
isn’it ?
Lassi
Merci pour ce road-nomoody
On dégusterait vos mots tous les jours, et vos maux (docteur Li) moins souvent mais un peu quand même quand ça se termine bien.
Régalez-nous encore