Attitude,  Non classé

Comment consoler une copine de son chagrin d’amour ?

IMG_0084Souvenez-vous de son infinie patience à l’époque où vous étiez à la ramasse, et bien c’est à son tour à présent, la tête quasi sous l’eau à tenter de se hisser sur le rebord du bateau alors que ce salaud a remonté l’échelle et mis les voiles.

La voilà qui vous sollicite aujourd’hui pour vous raconter par le menu ses déboires conjugaux. Il semblerait que Monsieur ait une liaison extra con. Que dire, que répondre, que faire ?
Commencez, offusquée par : « NON ! pas lui, je ne le crois pas.» même si l’information ne vous étonne qu’à moitié.

Cet effet miroir désynchronisé vous fait prendre conscience à quel point vous avez dû la saouler avec cet abruti dont – thank God- vous avez fini par oublier le nom. Vous le lui rappelez et en profitez au passage pour lui demander pardon.

C’est pourquoi, alors qu’elle brandit son joker virtuel, vous l’écoutez attentivement avec cette même attitude pseudo empathique qu’elle avait pour vous à l’époque. Luttant pour paraître concernée, et surtout réfléchissant par avance aux dérivatifs qui pourraient éloigner tout ce pathos.

Tout comme elle l’avait fait en son temps, vous allez d’abord tenter de la soulager par toute une batterie de conseils éclairés. Vous savez bien qu’ils seront vains car le mur en face de vous qu’elle incarne n’est pas poreux, elle ne peut rien entendre.

Alors, vous allez feindre durablement une posture définitivement compassionnelle et positive lui suggérant d’aller de l’avant, de voir des gens, de faire du sport, de se faire masser, de s’inscrire sur un site de rencontre, de sauter à l’élastique, de respirer, de méditer, de mindfullnesser… et même pourquoi pas de coucher avec un de ces obscurs queutards qui traînent toujours dans les dîners en ville. A cette dernière idée pourtant bien efficace et réparatrice, elle vous répondra (ce que vous savez déjà) qu’elle en est bien incapable.
Vous mettrez beaucoup d’application à utiliser les bons mots, certains tomberont à côté, d’autres à plat. Mais ne vous fatiguez pas trop, car ce que la vie apprend c’est qu’il faut toujours dire aux gens ce qu’ils veulent entendre. Tenez-vous en donc aux faits, évitez de juger, d’attiser, d’imaginer, d’extrapoler, de sur-interpréter, de déborder. Jugulez l’émotionnel (le votre le sien) et ne donnez surtout aucune prise aux critiques, car bien sûr avant de se quitter définitivement ils vont évidemment recoucher ensemble encore deux ou trois fois.

Votre bonne copine ne suivra aucune de vos recommandations stratégiques et n’en fera qu’à sa tête.
Et pourquoi me direz-vous ?
Parce que vous avez écouté les siennes, vous ?

Happy Quinqua, c'est moi !

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