Art,  New York

Ma vie est une œuvre d’art

Il est l’un des maîtres de la performance dans ce qu’elle comporte de plus créatif quitte à se faire tirer une balle dans le bras pour exprimer son art avec audace et provocation. L’art n’est-il pas contestataire ? Mais sait-on de quoi ? Dans les années 70/80 Chris Burden se fait filmer et photographier dans des situations de douleur autoprovoquées érigeant au stade de dimension artistique suprême sa propre mise en danger . La compréhension est optionnelle et nous ne sommes pas là pour juger mais rationnels et cartésiens sont priés d’aller voir ailleurs. Pourtant vous voyez ce que je veux dire, ce genre là laisse toujours un peu le badaud coi. Quelle curieuse démarche que la Perfomance artistique où le geste en appelle le ludique, la moquerie, la provocation, la souffrance, la beauté, la laideur, l’originalité… et suscite dans tous les cas de l’étonnement, rarement de l’indifférence. Comment donner du sens à sa vie ? La performance artistique peut servir à ça, à la condition de bien préparer son coup avant. Cette forme d’art est difficile à vendre, et ne s’expose pas toujours dans son salon mais peut permettre à l’artiste avec l’aide conjugué d’un bon galleriste et de la bonne PR de s’élever au rang d’icône. Marina Abramovic, la number one du genre, n’attire t-elle pas les foules et ne soulève t-elle pas toute sorte de commentaires. et alors ? Peu lui chaut, c’est une star.

Avec la montée de sa notoriété l’artiste Chris Burden éprouve moins le besoin de mesures extrêmes. Il n’a plus besoin de mettre le feu à son corps enduit de vaseline pour attirer l’attention, mais il exprime son talent d’une autre façon. «Extreme Measures» est justement le nom de l’exposition du moment au New Contemporary Museum of Art et avec toute l’ironie que je peux distiller parfois dans mes propos, c’est super bien. Si vous êtes à New York surtout allez-y ! La difficulté d’écrire sur l’art c’est qu’on ne sait pas toujours pourquoi on aime, C’est comme l’amour. A t-on besoin d’avoir des raisons ?

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Happy Quinqua, c'est moi !

5 Comments

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    La plupart des performances font plus dans la provocation et la laideur ou la souffrance que dans l’éloge de la beauté. Est-ce vraiment nouveau ? Nous pensons chaque fois au Caravage qui s’est peint en Goliath ou en St Jean-Baptiste, la tête tranchée, la bouche ouverte et les yeux mourants. Entre ses autoportraits morbides et les modernes corps enduits de vaseline, notre choix est évident, quitte à paraître rétrogrades. On aime, a-t-on besoin d’avoir des raisons?

    • M.

      Même dans la démarche mortifère la comparaison avec le Caravage est osée voire excessive. Caravage est unique, sombre et suggestif, Dans 300 ans qui se souviendra de Chris Burden en dehors de son coup de fusil dans le bras et des débats qu’il a suscité sur le sens profond d’un certain art qui fut un temps content pour rien.

  • fireinthemirror

    j’apprecie l’intelligence du travail de Chris Burden bien que ses auto mutilations m’ont toujours parues un peu inutiles…je n’ai jamais aime les artistes amateurs de sensationnalisme…je prefere regarder « la frileuse » au Metropolitan Museum of Art de Jean-Antoine Houdon, bien sur qu’elle a froid! au lieu de mettre son chale autour de son corps nu elle l’a mis sur sa tete… a chaque passage elle m’amuse la petite sotte! et je souris!

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