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Mariage(s) part 1

IMG_0366Au départ le mariage sert à faire une fête élégante autour de deux personnes qui veulent clamer haut et fort leur amour et leur compatibilité sexuelle…

Voyons d’abord la noce : Ce sera une belle journée de distraction massive, il y aura partout des fleurs, des cadeaux, des sourires et, dans l’air, ce flottement de pensées perfides qui n’appartient qu’aux cérémonies honorifiques.
La lumière et les regards seront surtout braqués sur elle, la Mariée, majuscule et capitale, toute en talons, chignon et Chantilly. Ses parents afficheront la satisfaction béate du soulagement, ceux du marié feront la tête mais tenteront de le dissimuler au mieux.

Les bonnes copines célibataires étaleront une bienveillance suspecte et lanceront le radar de recherche. La fête, avec sa musique, son open-bar et ses invités avinés a toujours été un terrain de chasse bien plus efficace que n’importe quel site de rencontre.
On écoutera avec attention les discours des camarades potaches au cours desquels certains retiendront leur souffle craignant la gaffe de l’info liée au passé, et après le passage ennuyeux des vidéos de l’enfance, tout le monde applaudira de bon coeur.

Les mauvaises langues lanceront les paris de longévité et les mauvais esprits noteront l’année de naissance de la mariée lors des vœux échangés à la mairie, en pensant qu’«il était temps ».

Si le mariage affiche son utilité pour des tas de choses : ne faire qu’une seule déclaration fiscale, faire naître les enfants dans la légitimité sociale, revendiquer des forfaits tarifaires divers, accoler à l’entité matrimoniale un seul nom fédérateur… à l’arrivée, il sert surtout à donner à l’un des deux l’autorisation juridique d’acquérir des choses qu’il n’a pas directement gagné et de lui permettre d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur social qui l’amènera plus loin que si le chemin avait été effectué seul(e). (Enfin c’est l’œil rétroactif de la quinqua qui parle, si je puis dire.)

Selon le côté du manche où vous êtes ou avez été, vous souriez, opinant du bonnet

Mais en ce jour d’échange de serments, seul le conte (de fées) compte.

 

 

 

 

Happy Quinqua, c'est moi !

16 Comments

    • M.

      Ah Denis, vous êtes donc soit heureux en ménage et ça dure depuis longtemps (good for you), soit pas encore marié. Mais je reconnais la causticité de mes propos, et j’avoue m’être un peu trop lâchée, je ne recommencerai plus. Promis !

    • M.

      le pre-nups est difficile à négocier quand on va se marier et qu’on s’aime : penser à l’après est contre-nature, en tout cas au niveau de l’esthétique amoureuse. Ou alors on est américain, auquel cas on trouve ça normal. Lorsque les sentiments n’y sont plus vraiment, la rupture de tout contrat se fait au couteau. Un des deux seulement en tire un avantage, jamais les deux.

      • Caroline

        Ça dépend de l’avantage recherché. Parfois il vaut mieux acheter sa liberté et les deux seront satisfaits: l’un financièrement, l’autre psychologiquement. Bon, je ne suis peut pas objective: je vis avec un homme en instance de divorce

        • M.

          Je suis d’accord avec vous Caroline, la liberté vaut bien plus que quelques sous soutirés à l’ex mari. Les mariages sont trop courts et les divorces trop longs. Durant cette longueur l’instance de divorce accapare toute l’énergie à celui qui est en colère qui hélas le plus souvent et « celle ». Durant toute cette guerre, l’ex va consacrer sa vie à cette bataille. Et pendant ce temps le compteur des années tourne, trop occupées à leur divorce, elles ne pourront refaire leur vie, ce combat va devenir le sens de leur vie. Ces femmes-là tombent en dépression avant de devenir folles. Quelle tristesse ! La lenteur de la justice est responsable de la folie de ces femmes, tiens une idée de post.

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