Attitude,  Non classé

Qui est quinquado, qui ne l’est pas ?

IMG_1658Suis-je un(e) quinquado ? Suis-jeun(e) quinquado ?
(Lacan sort de ce blog)

On n’est pas quinquado spontanément, on le devient (Simone sort de ce blog)
… avec l’âge… (La Palisse sort aussi)

Ce sont les circonstances de la vie qui font de vous une quinquado.
Souvenez-vous, comme la vie était dense quand la maison était pleine. Il fallait préparer les repas de tous, mettre le réveil (trop) tôt, anticiper les loisirs, poser les jours off, faire un marché en grand le samedi  … et puis un jour on s’est retrouvé brutalement vers cinquante – « sans » :
sans enfants : ils sont grands et partis
sans mari : il est parti aussi, peu importe qu’on ait pleuré, ou poussé un soupir de soulagement,
sans boulot : on vous a poussé dehors après vous avoir fait séjourné dans un placard (vous en connaissez vous qui retrouvent du boulot à 55 ans en France ?)
sans parents : décédés ou en passe de l’être.
Ce blog s’appelle Happy Quinqua, et j’ai toujours évité les sujets qui fâchent (sauf s’ils présentent une fenêtre de tir humoristique). Nous n’allons donc pas nous lamenter, au contraire.

Si nous avons perdu toutes ces choses auxquelles nous tenions (plus ou moins), nous avons en revanche récupéré, tels une compensation divine : du temps. Et là pour le coup on en a en pagaille.
C’est même ce qui déborde.

Et c’est quand la quinqua a plein de temps qu’elle devient une quinquado.
Tout simplement, sans s’en rendre compte, elle va combler ce temps agréablement avec l’énergie qui lui incombe.

Les amis, le sport, la culture, les voyages, et aussi un peu de ce vide fait de rêveries et de lenteur dont le plaisir s’accompagne d’une douce culpabilité, (de moins en moins, avec le temps, je vous confirme).

Cette liberté retrouvée offre alors plus de temps pour tout, et, pour celles qui sont seules plus de temps aussi pour cette quête non avouée qu’est l’amour.

L’amour, on l’espère, on s’en méfie, on le tient à distance. Echaudée par la vie, les divorces sanglants, les infidélités, les pervers narcissiques (on a toute un PN sur son tableau de chasse) la quinqua se recentre sur elle et sur ce qui est sans danger brandissant en bannière un discours emphatique sur cette solitude choisie.
Contente, elle s’en contente.

Elle peut alors devenir une quinquado, prendre de jeunes amants, sortir en boîte, piquer les vêtements de sa fille, et glorifier son célibat. Mais le jour où l’amour lui tape sur l’épaule genre : « c’est moi », la quinquado va alors plonger sans réfléchir. L’amour remplit la vie d’une autre façon, et un glissement vers quelque chose de plus apaisé, de moins agité va s’opérer.
Elle va rendre le jean troué à sa fille, virer le jeune amant, arrêter le Botox, et se glisser sous la couette avec son Doux bonheur.

(Tout ça en essayant de garder le même poids)

Mais est-elle toujours une quinquado ?

Happy Quinqua, c'est moi !

7 Comments

  • virginie

    Quinqu’ado, à priori, je n’aime pas le terme qui sous-entend que l’on regrette son adolescence. Mais, la façon dont tu l’as décrit, j’adhère.

    • M.

      Je n’aime pas le terme moi non plus, ça sonne mal, c’est sociologique, alors la question suivante est : peut-on être « quinquado » à deux ? un paragraphe dans mon post de la semaine prochaine sur la vie à deux. Bonne semaine virginie

  • laurence Ory

    je ne sais pas si tu es « QUINQQUADO  » mais tu as de la plume; bravo, j’aime beaucoup , ça vole haut, c’est léger et sympathique … vive la liberté!

  • matchingpoints

    Quinquado, pour nous, a une toute petite connotation de refus d’assumer son âge, de rattraper le temps perdu, de se la jouer ado – mais pourquoi pas dans le fond ?

  • Frådrik

    C’est curieux, pourquoi forcément parler de femmes et pas d’hommes ? Moi aussi j’ai un blog qui s’appelle quinquado 😉
    Mais ce terme me fait doucement rigoler… ça veut dire quoi au juste ? Être resté jeune d’esprit ? Bon, ça a toujours existé, même si je veux bien croire qu’il y en a plus aujourd’hui car ma super-génération a grandi après 1968, à une époque pleine de libertés. A partir du moment où on est ouvert, curieux, tolérant (et sans doute un peu naïf aussi), bref on est jeune, quelque soit son âge. En tout cas j’espère bien devenir octoado, voire plus 😀

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