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Une leçon de Méditation

Maison Sibille est un restaurant décoré comme on aime, avec un côté comme à la maison (mais en mieux). Il est dirigé par deux filles d’origine péruvienne ayant fait leurs études en Norvège. Grand écart facial, et ceviche de saumon. C’est là que Madame Figaro avait choisi de recevoir quelque personnes pour célébrer la sortie de l’Audiolib de Fabrice Midal : « Habiter mon corps ».

Malgré la maturité, la mode, les tentatives, l’exemple d’une amie férue du genre et les incitations diverses, j’ai du mal avec la pratique de la méditation comme toutes ces choses sérieuses à l’enjeu incertain.
Je ne peux empêcher la levée d’un sourcil, et demeure dans cette posture interrogative, impalpable, presque amusée, toujours sur la brèche de l’éclat de rire.
Or, la méditation exclut toute forme d’humour. On n’est pas là pour balancer des vannes. Juste pour sentir, se sentir, soi et les autres;

« Sentez-vous les autres ? » Demande Fabrice Midal, « Vous les sentez les autres ? ». Je me mords les lèvres en espérant tenir bon.

Fabrice Midal, c’est l’homme aux chaussures jaunes assorties à la veste. Il a plusieurs best-sellers à son actif, des produits dérivés et innovants, et savoure le succès de son École Occidentale de Méditation où il est possible de suivre en six jours un stage appelé : « Comment pratiquer l’amour bienveillant ? ».
C’est un personnage érudit, brillant, avec cette dose d’autorité naturelle qui lui évite toute contestation.

La pauvre fille qui lui demande à quoi sert la méditation se prend une mandala.
« Mais vous vous rendez-compte, la violence de votre question ? » répond t-il.
… grand blanc …
« mais pourquoi voulez-vous que ça serve ? Pourquoi faut-il que tout serve à quelque chose, ne peut-on pas se défaire du côté utilitaire des choses ? »
Fin des questions. Retour à la méditation.
Assise, les mains sur les cuisses, le regard posé sur un point choisi par le hasard, j’accueille les paroles, j’accepte mes émotions, j’explore ma pleine présence, je dis bonjour à mon corps, je fais tout comme on me dit de faire, en me laissant porter par la voix qui guide.
Je me transforme en algue, j’épouse le courant
et vous savez quoi ?
Ça marche !

Le Doux qui s’apprête demain à se manger une journée de jeûne ne sait pas encore que nous allons écouter dès ce soir le premier volet de ce CD Audiolib. Je vais lui proposer d’habiter nos corps avec bienveillance.
Je pense qu’il devrait être d’accord.

Happy Quinqua, c'est moi !

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