L’action se passe à Saint-jacut de la Mer, dont la sonorité me fait toujours un peu pouffer (in petto), et que Lacan aurait orthographié un truc du genre : Sein Jacula Mère. Oh la la, on subit parfois les errances de nos esprits quand ils partent dans tous les sens. Continue reading
Dîner plombé 2
Vous avez déjà plombé le précédent dîner avec votre possible non-vote, et pour vous faire pardonner de cette bévue si peu citoyenne, vous faites un retour d’invitation. Vous avez mis les petits plats dans les grands, repassé la nappe brodée, exhumé la cristallerie, sorti l’habituelle bouteille de Clos du Marquis 1988 dont le stock se réduit au fil des festivités, et l’épaule d’agneau attend dans le four ses derniers instants. Vous vous êtes juré d’éviter la conversation sur la politique, ce qui n’est pas évident à 3 jours du second tour, et vous prévoyez de la faire dévier sur “l’immobilier à Paris”, sujet qui non seulement anime les propos mais réconcilie tout le monde. Continue reading
Les clameurs se sont tues
L’action se passe à Séville, vendredi 27 avril. 3H, 6 toros et 1 oreille. A chaque taureau, le temps change, on passe du soleil à la pluie, de l’ennui à la gloire. David Mora (le matador, pas le comédien) est le genre d’homme qui ne laisse pas indifférent(e) autant à la lecture de sa bio qu’à la vue de sa silhouette quand elle s’élance dans l’arène pour y affronter un toro hypra vénère. On tremble pour lui mais sa confiance est grande et ses “cojones” demeurent prudemment calées dans une coque en demi-bol semi-dure qui donne à son pantalon doré un relief particulier. Après une longue observation de la topologie vestimentaire du toréador, je puis affirmer, non sans m’interroger, non sans rêveries annexes, que ces messieurs portent TOUS leurs parties à gauche. Pourquoi ? parce que du côté du cœur peut-être ? il nous plaît toujours de le penser. Moulé dans son habit de lumière, fierté et dignité en bannière, ce matador incarne la bravoure dans l’adversité, la distinction dans le geste et la précision dans la résolution. Sa façon de toréer n’est jamais défensive et l’envoie même dans une chorégraphie de postures ultra cambrées, totalement arrogantes, qui s’alternent avec une série de passes amples à muleta basse. Tout ça est d’un SEX !!! mammammia. Je me sens comme une américaine obèse devant un spectacle de Chippendales. Sans faire de prosélytisme pour les courses de toros, il n’empêche que tout ceci est d’une beauté, d’une force et d’une ferveur qui siéent merveilleusement à la Maestranza (nom des arènes de Séville). Le public retient son souffle surtout quand après une faene (ensemble de passes) de la mort absolument sublime, le toro, une bête de 476 kilos, envoie en l’air notre danseur dans un salto vrillé qui le fait pratiquement retomber sur ses pieds. Allez savoir pourquoi à ce moment là, Happy Quinqua était là pour prendre la photo !! Il y a des moments comme ça. La mise à mort est presque parfaite mais la puntilla sera nécessaire pour en finir. Cet homme est un virtuose, le public est déchaîné, chacun sort son mouchoir blanc et l’agite pour signifier l’hommage et le contentement. La présidence accordera 1 oreille à la prestation. Moi, je lui en aurais donné 2. David Mora est mon héros du moment. Qu’on se le dise.
Se répandre, se tenir, ralentir
La part de voix de notre ego sur l’internet revêt mille représentations, Facebook se substitue au psy, Twitter est le baromètre de nos émotions et Linkedin sur lequel nous nous valorisons les uns les autres nous rappelle régulièrement à son bon souvenir. Tout ce mal qu’on se donne pour être aimés, pour être lus, achetés, ou vendus, ou pour séduire, ou alors juste pour exister. Continue reading
Happy Quinqua est sur Facebook
Refuser d’être sur FB avant 40 ans relève d’une posture, d’un contre pied charmant et positionnant, parce que justement tout le monde est sur facebook avant 40 ans. Mais affirmer haut et fort que vous n’y êtes pas après 50 ans consiste à donner une précision pas indispensable sur la génération à laquelle vous appartenez. C’est comme connaître Nicolas Peyrac, Mike Brand ou les paroles de Vanina (Dave) par cœur. Continue reading
La Défense de Don Giovanni
La secte des fous d’opéras rassemble des gens qui sont mondains, mélomanes, aisés et habités avec pour chacun une pondération en vase communiquant qui lui est propre. Sans vouloir stigmatiser cette typologie, on notera que les plus aisés ne sont pas forcément les plus habités et que les plus mondains ne sont pas automatiquement les plus mélomanes etc etc…. J’avoue appartenir à la secte, au point d’aller à l’opéra seule ! Je m’installe à mon poste d’observation et je mate, et j’écoute et j’intercepte des phrases miracles. Rien de tel pour dissoudre un fond de mélancolie rebelle. Puis le rideau se lève, nous sommes lundi 16 avril, à l’opéra Bastille où se donne Don Giovanni. Continue reading
Lettre à ceux qui ne votent pas
Si vous voulez plomber un dîner et vous attirer les foudres unanimes de TOUS dites “Moi je ne vote pas”. Les conversations vont alors s’arrêter, les regards vont se diriger (enfin) vers vous, puis un rictus va se poser sur l’ensemble des visages. L’ambiance a brutalement basculé quand, après un silence, une voix calme mais ferme balance : “Tu plaisantes là j’espère”. Continue reading
Allez, encore un peu ….
Devinez de quoi j’ai envie de vous parler ce matin : allez, devinez ? D’Amour bien sûr ! Et pourquoi ? Et bien parce que c’est la chose la plus importante. Alors il y a toujours quelqu’un dans ces cas là pour rajouter “Après la santé”, Continue reading
Lettre à mon banquier
Cher Monsieur XL (Des initiales qui vous honorent et me soutirent un sourire avec la conscience qui me pousse à penser que celle-là on vous l’a déjà faite) Continue reading
Happy Quinqua ne répond de rien
En ce week-end Pascal, pourquoi tout simplement ne pas se mettre entre-parenthèse, en indisponibilité momentanée, en detox mentale et physique ? Paris s’est vidé des familles avec enfants mais s’est rempli de touristes, de provinciaux, de célibataires en garde alternée et de Happy Quinqua en mode poisson pilote. Continue reading