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Carré jaune au MOMA

Ils avaient l’air de sortir d’un ashram tous les deux, dans leur tenue de coton bio, avec leur lunettes en bois et leur sous-chemise safranée. Lui un look entre Gandhi et Hannibal Lecter, elle, la même que lui, sa moitié d’orange, son couvercle, sa femme. C’est toujours curieux cette fonte d’un individu dans l’autre, on se demande toujours qui est l’imprimeur qui est l’imprimé, qui est l’oppresseur qui est l’opprimé. Il n’empêche que l’artiste savourait la consécration suprême : être exposé au MOMA. Comment en arrive t-on là ? Quelle genre d’émotion doit-on provoquer et surtout à qui, pour que des milliers de gens se pressent pour voir votre œuvre : un grand carré jaune, étalé dans l’atrium du musée, faite avec du pollen de noisetier. Pointu le genre.

Wolfgang Laib au départ tapissait des pièces de cire ou mettait du lait dans des pierres, puis, malgré les allergies à la mode, il s’est mis à travailler le pollen.

Fascinée par la vidéo qui racontait la mise en place de l’œuvre, mon regard s’est détourné par hasard sur le côté et là, Madame et Monsieur esquissaient un demi-sourire vissé au dessous de leurs lunettes et regardaient les gens qui regardaient la vidéo. Impossible de ne pas aller les saluer, les féliciter pour ce poétique travail.

–       “Hello, I am a french blogger” may I take a picture of you ?

–       “Hi, yes, and what’s your blog about ?

–       “heuh… it is about myself”

–       “Ah interesting”

Bon le bide, next time, réfléchir à une réponse plus adaptée : I am writing about Art Con. My blog is about happy fifties…

Le petit sourire est resté….

Happy Quinqua, c'est moi !

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