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Happy Quinqua monte le son

Parmi les solutions immédiates qui nous permettent d’affronter la gravité de décembre, il y a EN UN l’Amour bien sûr, mais si nous n’avons pas sous la main l’objet social qui va avec (non non pas d’allusion graveleuse aux accessoires transitionnels, nous n’en sommes pas là, enfin pas encore), nous pouvons aussi nous tourner vers le sport, les massages, les dîners copains, le shopping, le ciné, l’alcool, les Mentos à la pomme…. mais s’il est une chose qui en toutes circonstances, nous sauve, nous suit, nous accompagne et ne demande rien, se contente d’être juste là et de faire le boulot, c’est la musique. Quelle qu’elle soit : intemporelle, émotionnelle, obsessionnelle, colérique, orgasmique, colorée, I-tunée, téléchargée, matinale, bacchanale, pénitente, lancinante, elle apporte à notre humeur ce qu’il lui faut de douceur aimante ou d’énergie retrouvée. Hier au Théâtre des champs Elysées, le Concert d’Astrée dirigé par Emmanuelle Haïm était juste incroyable. Un embarquement aux Indes Galantes avec Rameau, un passage à la cour de Louis XIV avec Lully, un frisson de glace avec Purcell Un casting hallucinant : Philippe Jarouski, Ann-Sofie von Otter, Patricia Petibon, et d’autres dont je n’ai pas retenu le nom pour cause de rupture de programme (sorry). Mais l’apothéose du spectacle arriva en deuxième partie avec notre diva nationale Nathalie Dessay dans le rôle de Cléopâtre (Acte 2- Jules César). Notre héroïne haendelienne cristallisa un pur instant de grâce, suspendit d’aériennes secondes et remplit l’espace de son art vocal. Quand les notes eurent implosé nos cœurs, toutes toux dans le public furent ravalées et les bien-portants cessèrent de respirer, Emmanuelle et Nathalie avaient mis Paris à leurs pieds. Le Messiah final acheva d’estomper les pensées négatives, et les parasites de l’âme de chacun s’auto-détruisirent sur le champs.

Happy Quinqua, c'est moi !

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