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Mon dîner avec le Président

IMG_1716Le texto était tombé sur le téléphone du Doux alors que nous étions à Tanger en train de siroter des alcools beaucoup trop forts dans des verres beaucoup trop grands avec des journalistes d’investigation parmi les plus irréductibles.

« Qu’est-ce qu’on fait ? »
« On y va ? Allez ! »

Nous avons prétexté une urgence domestique et nous nous sommes éclipsés en sautant dans l’avion pour Paris la veille de notre départ initialement prévu. Ce n’est pas tous les jours qu’il nous est proposé de dîner en privé avec le Président de la République.
Je pensais que, pour des raisons pratiques et d’apparât, les présidents et ministres ne quittaient pas leur palais et organisaient leurs civilités sous la houlette d’une intendance mise à leur disposition : maîtres d’hôtel, bons vins, nappes amidonnées, fleurs fraîches …
Et bien non pas forcément, c’était un dîner tout ce qui a de plus privé, perso, copains, off (genre « Tu fais quoi samedi ?  » ben viens dîner à la maison ») se déroulant quelque part entre la petite couronne et la grande couronne, ce qui pour un président  …

L’invité, c’était Le Doux (il a des relations), je n’étais que l’accompagnante.
La veille, il avait fallu donner mon nom dûment épelé à la personne invitante et nous avons imaginé, un peu amusés, les RG devant passer au peigne fin les posts de Happy Q au nom de la sécurité présidentielle. « jusqu’où faut-il s’épiler ? » «Comment décommander pour un meilleur plan »

Nous étions douze à table : acteurs, producteurs, blogger (moi !) un rappeur nommé Zoxea… J’étais placée à la gauche du Président (qui l’eût cru). Lorsque j’ai dit que j’en étais très honorée, il a répondu que c’était lui qui l’avait demandé (moi : léger rougissement).

Tim, mon fils, à qui je livre fièrement ma place dans le plan de table me répond, impressionné « Waouh mais c’est une légende vivante »
« N’exagérons rien, ce n’est qu’un président normal »
« Mais non Zoxea ! Enfin maman, le chanteur des Sages Poètes de La Rue !!! »

J’adorerais tout raconter avec mon oeil d’Happy Q qui n’en rate pas une : les propos, les ragots, les invités, les costards (propre et figuré), les anecdotes… mais Le Doux s’y oppose formellement.

Nous nous sommes quittés, rondement contents, en nous tapant la bise.

Allez ! La prochaine fois à la maison.

 

Post écrit en écoutant M83 Junk

Image volée à la Frieze de New York la semaine dernière, désolée pour le peintre de cette œuvre dont je n’ai pas noté le nom.

Happy Quinqua, c'est moi !

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