Il n’est pas question de fuite, et ceux qui en font l’accusation sont dans le faux. Le “serial traveller” se nourrit d’une énergie sur laquelle se greffent la curiosité, l’envie, l’altérité et l’ailleurs. Les happyquinqua qui ont la chance ou la malchance de ne plus travailler, peuvent alors puiser dans le Voyage une liberté que les 30 dernières années, entre carrière, enfants et vie bourgeoise, ne leur ont pas toujours autorisé. Aidés par les grains du sablier qui envisagent toujours une sortie verticale, nous encourageons à un moment donné l’équation : “argent, envies, possibilités, inconnu” sinon à se résoudre, du moins à se poser.
Nos enfants chéris sont partis du foyer familial, on vit désormais dans le paradoxe d’avoir développé leur autonomie tout en regrettant leur départ. Restent les parents, les amis et les autres mille autres raisons, faciles à trouver, qui font qu’à la réflexion finalement Non, c’est trop compliqué, je reste. Mais voilà, on se dit aussi que la vie est de plus en plus courte, et que tout ce qui nous reste encore à voir, à faire, à découvrir est grand ! Et avec un peu de chance c’est peut-être même une part de nous-même que nous allons découvrir.
Allez, à l’abordage
4 Comments
respect57
Belle philosophie et joli post pertinent comme d’habitude.
Je suis personnellement adepte des voyages également.
Partir au plus tôt et revenir le plus tard possible !
On ne reste pas Quinqua éternellement alors si on le peut, profitons en !
Et si possible en bonne compagnie !!!
M.
En fait ça vient surtout après une question de type « mais qu’est ce que tu fuis ? » ben parfois rien. Rien qu’une envie d’Autres, et d’Ailleurs.
Lassi
« Partir » par Julien Clerc en 1977
« Depuis l´enfance
Je suis toujours en partance
Je vais je vis
Contre le cours de ma vie
Partir Partir
On a toujours
Un bateau dans le cœur
Un avion qui s´envole
Pour ailleurs
Mais on n´est pas à l´heure
Partir Partir
Même loin de quelqu´un
Ou de quelqu´une
Même pas pour aller chercher fortune
Oh partir sans rien dire… »
Lassi
« Allons il faut partir », Jacques Brel en 69
Allons il faut partir
N’emporter que son coeur
Et n’emporter que lui
Mais aller voir ailleurs
Allons il faut partir
Trouver un paradis
Bâtir et replanter
Parfums, fleurs et chimères
Allons il faut partir
Sans haine et sans reproche
Des rêves plein les poches
Des éclairs plein la tête
Je veux quitter le port
J’ai l’âge des conquêtes
Partir est une fête
Rester serait la mort
Allons il faut partir
Peut-être délaisser
Les routes d’Amérique
Et les déserts peuplés
Allons il faut partir
Elle n’est plus chimérique
La voie des voies lactées
La lune s’est allumée.