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Rita mythe sous coke

Dans les années 80, je suivais les cours de danse jazz de Ray Collins, un américain black et beau qui démarrait la barre sur Tina Turner (What’s Love Got To Do With It). Je mettais beaucoup d’assiduité dans ces cours jusqu’à l’arrivée de mon petit garçon (ensuite, comme on le sait, rien n’est plus pareil).

Dans le studio voisin et dans mon souvenir, il y avait une certaine Rita. 

Et puis le temps a passé, mon fils a 30 ans aujourd’hui, et il y a 2 ans, j’ai vu comme un signe le fait d’habiter à deux pas de ces mêmes studios. J’ai donc décidé de reprendre la danse, par curiosité (suis-je encore apte ?), par facilité (c’est vraiment à deux pas), par nécessité (l’indispensable activité physique, surtout quand on écrit). 

Ainsi ai-je délaissé le Pilates, le yoga et la salle pour ne plus faire que de la danse, activité souveraine qui me fait un bien fou et à laquelle j’ai consacré un chapitre dans Les Jeunes Femmes de 50 ans.

Au début, j’avais pris l’habitude d’aller au cours de JP, un prof de jazz à l’ancienne, au ton râleur et moqueur que je prenais pour une forme de tendresse. Les dernier cours ont confirmé que pas forcément.

Dans le studio voisin, il y avait encore et toujours Rita.

Le fait est que JP, à la rentrée, a disparu du planning.

Je suis donc allée au cours de Rita, par curiosité, par facilité, par nécessité.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que Rita est éternelle. Elle doit marcher sur l’eau, à moins que la mer ne s’ouvre devant elle. Dire d’elle qu’elle n’est pas toute jeune est un euphémisme. Rita n’a pas d’âge, sa carte d’identité raconte n’importe quoi. Rita est beaucoup plus âgée que ses artères.

Bref tout ça pour vous dire que le corps de Rita est celui d’une jeune femme et que son énergie incroyable laisse sur le carreau toutes les petites trentenaires en démarrage de carrière qui viennent se secouer les cellules après le boulot. 

Alors la happy Q que je suis, au milieu de toutes ces jeunesses, face à une Rita déchaînée, respire un bon coup et tente de suivre ses instructions en franglais matinées d’un accent à la Marthe Villalonga.

Ah j’oubliais le look : la paupière bleu vif, de la quinquaille dorée en veux-tu en voilà, le cheveu platine bouclé et brillantiné laissé libre, les genouillères genre Tortue Ninja, les mitaines noires….

Et ses mots : « Ayez confiance en vous, détendez-vous, maintenant celles qui sont derrière passent devant, et inlassable : on recommence, encore, encore, encore… »

Au trois quart du cours, ma voisine de variation, une Quadra épuisée par le rythme imposé par Rita, me dit en plaisantant : « Je ne vois que la drogue » 

Rita, vous savez quoi ?

Vous êtes formidable.

Vous êtes un exemple

Ces derniers mots visant à me faire pardonner du pathétique jeu de mot dans le titre.

Comme on le sait les jeux de mots laids font les gens bêtes.

Sur ce, j’enfile mon legging et j’arrive

Le planning de Rita :

Le planning de la saison 2018-2019

Happy Quinqua, c'est moi !

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