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Faut-il (encore) fêter son anniversaire ?

Depuis plus de 50 ans, chaque 7 novembre, mes proches me souhaitent un bon anniversaire.

Mais depuis quelques années, par la grâce endémique des réseaux sociaux, d’autres moins proches se sont joints à eux et les cercles concentriques en s’additionnant ont formé un bataillon de 236 personnes qui tous ont formulé leur souhait que ce jour-ci soit pour moi le plus heureux possible. 

Cette attention n’est que bienveillance évidemment, même si certain(e)s (pas moi bien sûr) pourraient y détecter une subtile ironie. 

En effet au delà de la cinquantaine, et de cette joyeuse connexion, qui souhaite qu’on lui rappelle à quel point aujourd’hui est déjà demain, et vice versa ? 

Du jour au lendemain vous prenez un point de plus sur tous les algorithmes sociaux et autres prestataires de services ayant enregistré dans leur base cette indiscrétion suprême. Vous-même n’avez-vous pas inscrit votre date d’anniversaire comme demandée l’air de rien par FaceBook, Leetchis, et autres apps indiscrètes ou cartes de fidélité ?

Et en même temps, hormis ce dataïsme à visées mercantiles, voyons dans cette attention la conscience que l’on est bien là sur cette terre, bien vivant(e)s, entouré(e)s, aimé(e)s,  lue ?

Justement, dans mon livre, consacré aux turpitudes volatiles de la quinquitude, j’aborde le volet de cette célébration qui, au fil des années en dehors des chiffres ronds, s’émousse en ardeur, se fait plus intime. 

Quant au fait de dire son âge ou pas, je suis catégorique, on ne le cache pas, mais on ne le dit pas non plus.

Je revendique la volonté de ne pas être défini(e) par mon âge, mais par autres choses moins quantifiables, plus exclusives (le regard, l’élégance, l’esprit, la gentillesse…). Bien sûr on peut toujours le clamer fièrement. Sachez que cette vanité formulée devra alors être suivie du « Franchement, tu ne les fais pas » et que si on ne vous sert pas cette réponse, vous vous mangerez une toute petite déception dure à avaler.

A propos de l’âge, j’ai lu ce matin dans The Guardian, cet article qui m’a fait ultra marrer.

Voilà c’est tout, bon week-end, et merci quand même pour vos HB, je ne voudrais pas oublier de préciser qu’ils m’ont fait très plaisir.

Photo volée tout à l’heure à FOTOFEVER

Post écrit en écoutant du Michael Nyman,

Juste avant d’enfiler le dress code en couleur exigé pour la célébration des 3 fois 20 de mon ami Olivier, Happy Birthday Olivier ! Et pleins de baisers à mes scorpio sista : Catherine et Jane.

Happy Quinqua, c'est moi !

2 Comments

  • matchingpoints

    Si ce n’était qu’une question de volonté pour avoir 20 ans de moins…il est drôle ce M.Emile Ratelband…!
    Lorsque nous voulons nous inscrire quelque part et que nous déroulons le menu, après 60 ans , c’est le vide…Au-delà de 60, votre ticket n’est plus valable, alors profitez 😉

    • M.

      J’adore la provoc de ce monsieur Emile, notre monde glisse parfois dans l’absurd à l’aide de grands gestes et d’indignation hurlée, parfois c’est bien que qq y mette le doigt dessus en souriant. bon week)end à vous les Matching, kisses kisses

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